Séminaires_2018-2019_La_place_du_témoin_et_ses_marges_visuel

La place du témoin et ses marges

du 17.10.2018 au 16.01.2019 Philippe Mesnard Séminaire Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), 25 rue de la Montagne Sainte Geneviève, 75005 PARIS imprimer l'article

La place du témoin et ses marges
les mercredis 17 octobre, 14 novembre, 12 décembre 2018 et 16 janvier 2019, de 18 h 30 à 20 h 30 (les séances du second semestre seront fixées ultérieurement)

salles communiquées lors de l’inscription (obligatoire) : https://form.jotformeu.com/CIPhFormulaires/sem_mesnard_s1_2018- 19

La gestion collective du passé relie, de façon tantôt conflictuelle, tantôt consensuelle, histoire, mémoire, politique, expériences collectives et individuelles sur les scènes culturelles (locale, nationale et transnationale) en y produisant des normes qui s’appliquent au niveau des discours et des représentations. Elle est un des moments où la culture est confrontée à la question de la violence extrême et, par là même, au risque de sa propre destruction, partielle ou totale. Mais elle peut aussi, par des dispositifs cathartiques, de réappropriation ou de stigmatisation positive ou négative, produire, élaborer ou réélaborer du sens alors que, parallèlement, celui-ci est régulièrement fragilisé par l’accélération des sociétés ultralibérales. Tantôt en accord avec cette dynamique culturelle et ses implications politiques, tantôt en s’en démarquant et en y résistant, la littérature et les arts comptent parmi les vecteurs primordiaux véhiculant les questions du passé. Chacun à sa façon, la littérature et les arts prennent en charge une variété de figures testimoniales, de la victime jusqu’au criminel, et à l’héritier de l’un comme de l’autre se posant alors souvent comme « témoin du témoin ». Ce faisant, la littérature et les arts fournissent à la fois un cadre d’énonciation aux voix testimoniales, et contribuent à construire la mémoire des événements de notre siècle, notamment lorsqu’il n’en reste plus de témoin. Ainsi, les processus de création peuvent aussi bien renforcer les normes qui sous-tendent la gestion collective du passé, que soutenir les marges de ce qui se trouve exclu de ou par cette gestion. Ce séminaire vise à interroger les différentes configurations mémorielles et la place que tiennent les témoins (victimes, observateurs non impliqués, observateurs impliqués et criminels) à l’intérieur ou à l’extérieur de celles-ci.

Lire la suite