Celui-ci se compose de chercheurs et de créateurs impliqués dans le travail d’élaboration et de transmission. Il a pour fonction de participer à la réflexion scientifique de l’association, d’expertiser ses projets, d’accompagner les activités de recherche et de formuler des propositions pour les activités à venir.
Centre International
de Recherches et d’Enseignement
sur les Meurtres de Masse
Conseil scientifique
- Anne Aghion
- Janine Altounian
- Stéphane Audoin-Rouzeau
- Annette Becker
- Fethi Benslama
- Michael Lucken
- Georges Mink
- Assumpta Mugiraneza
- Marc Nichanian
- Richard Rechtman
Lauréate de la foundation Guggenheim en 2005, Anne Aghion est cinéaste. Elle a réalisé une série de quatre films sur les gacaca – les tribunaux de proximité créés au Rwanda après le génocide. Ses films ont reçu de nombreux prix, dont un Emmy pour Au Rwanda on dit… La famille qui ne parle pas meurt (2004). Mon voisin, mon tueur a été présenté en Sélection officielle au festival de Cannes en 2009. Elle est co-fondatrice du Centre IRIBA pour le Patrimoine Multimédia de Kigali. En 2008, elle réalise Ice People, un film sur les défis personnels et émotionnels des chercheurs en Antarctique.
Janine Altounian est traductrice et écrivaine. Elle a participé à la traduction des œuvres complètes de Freud sous la direction de Jean Laplanche. Elle a publié plusieurs livres consacrés au génocide arménien, dont Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie (Les Belles Lettres, 1990), La survivance : traduire le trauma collectif (Dunod, 2000), L’intraduisible, deuil, mémoire, transmission (Dunod, 2005), Mémoires du Génocide arménien. Héritage traumatique et travail analytique, avec Vahram Altounian et coll. (PUF, 2009) et De la cure à l’écriture (PUF, 2012).
Stéphane Audoin-Rouzeau est directeur d’études à l'EHESS et président du Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre (Péronne). Il a consacré de nombreux ouvrages à la guerre de 14, dont 14-18. Retrouver la guerre, Gallimard, 2000 (avec Annette Becker) et Combattre : une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle), Seuil, 2008. Depuis plusieurs années, il travaille également sur le génocide des Tutsi rwandais.
Annette Becker est professeure à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Spécialiste de la Première Guerre mondiale, elle a consacré plusieurs ouvrages aux atteintes contre les civils dont Les Cicatrices rouges France et Belgique occupées 14-18 (Fayard, 2010) et Montrer la Grande Guerre, un autre récit (Armand-Colin, 2014), où elle réfléchit en particulier sur le génocide des Arméniens. Dans son livre Devenir Raphaël Lemkin, devenir Jan Karski : de messagers de la Shoah à icônes mondiales (à paraître Fayard, 2016), elle s'interroge sur des parcours exceptionnels de passeurs de la Catastrophe. Elle a co-dirigé avec Octave Debary l’ouvrage collectif Montrer les violences extrêmes : théoriser, créer, historiciser, muséographier (Créaphis éditions, 2012).
Fethi Benslama est professeur à l’Université Paris 7 et psychanalyste. Il est en particulier l’auteur de La Psychanalyse à l’épreuve de l’Islam (Aubier Montaigne, 2002) et La Guerre des subjectivités en Islam (Fécamp, Nouvelles Editions Lignes, 2014) dans lesquels il met à jour les refoulements constitutifs de la société islamique.
Michael Lucken est professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Historien du Japon moderne, ses travaux portent en particulier sur la politique culturelle, les représentations et la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il est notamment l’auteur de Grenades et amertume. Les peintres japonais à l’épreuve de la guerre. 1935-1952 (Les Belles Lettres, 2005), 1945 – Hiroshima : Les images sources (Herman, 2008) et Les Japonais et la guerre : 1937-1952 (Fayard, 2013, prix Thiers de l’Académie française 2014).
Georges Mink est directeur de recherche émérite à l'Institut des Sciences Sociales du Politique (CNRS-Université Paris Ouest) et professeur au Collège d’Europe (Natolin-Varsovie). Spécialiste des systèmes sociaux et politiques des pays de l’Europe centrale et orientale, il travaille en particulier sur l'analyse des usages politiques des questions mémorielles. Il est notamment l'auteur de Vie et mort du bloc soviétique (Casterman, 1997), L'Europe et ses passés douloureux (dir. avec Laure Neumayer, La Découverte, 2007) et History, Memory and Politics in Central and Eastern Europe (dir. avec Laure Neumayer, Palgrave, 2013).
Assumpta Mugiraneza est co-fondatrice et directrice du Centre IRIBA pour le Patrimoine Multimédia de Kigali. Diplômée en psychologie sociale et en sciences politiques de l’Université Paris 8, elle est l’auteure de nombreux articles et a codirigé le numéro de la Revue d'histoire de la Shoah, « Rwanda, 15 ans après. Penser et écrire l'histoire du Génocide des Tutsi ».
Marc Nichanian a enseigné la langue et la littérature arméniennes à l’Université Columbia jusqu'en 2007. Il enseigne aujourd’hui la philosophie à l'Université Sabanci d'Istanbul, à titre de professeur invité. Il est l’éditeur de GAM, revue de littérature en langue arménienne. En français, il a notamment publié La perversion historiographique (Léo Scheer, 2006), Entre l’Art et le témoignage : littératures arméniennes au XXe siècle (MétisPresse, 3 volumes, 2006, 2007, 2008), et plus récemment Le Sujet de l'histoire. Pour une phénoménologie du survivant (Lignes, 2015).
Richard Rechtman est psychiatre, psychanalyste et anthropologue, directeur d'études à l'EHESS. Il a créé en 1990 une consultation psychiatrique spécialisée pour réfugiés cambodgiens au Centre Philippe-Paumelle de Paris. Il a notament publié L'Empire du traumatisme (Flammarion, 2007, collab. Didier Fassin) et une fiction sur le génocide cambodgien, Les Vivantes (Léo Scheer, 2013).