Cambodge, mémoire de l’extrême, Art Absolument, 2010.
Direction d’ouvrage : Pierre Bayard et Soko Phay – Auteurs : Emmanuel Alloa, Pierre Bayard, Hélène Cixous, Christophe Macquet, Soko Phay, Anne-Laure Porée, Éric Prenowitz, Séra, Ashley Thompson.
Nous remercions Pascal Amel et Teddy Tibi d’avoir autorisé à publier des articles sur le site du CIREMM.
« Les interrogations sur le devoir de mémoire et ses excès éventuels n’ont de sens que pour des drames historiques qui ont été reconnus et étudiés, dont les responsables ont été jugés, et dont les témoins et les survivants ont pu de ce fait commencer un travail d’élaboration et de deuil.
Toute autre est la situation du Cambodge, où la question serait plutôt de savoir de quel degré d’amnésie peuvent s’accommoder la société cambodgienne et la communauté internationale. Non seulement les principaux responsables, à l’exception des cinq accusés actuellement en procès à Phnom Penh, n’ont jamais été jugés, mais les anciens Khmers rouges continuent d’occuper de nombreux postes officiels, jusqu’aux plus hauts sommets de l’État.
Face à ce phénomène d’effacement qui fait qu’une grande partie des jeunes Cambodgiens ignorent l’existence même du génocide, l’art a exercé dès le début une fonction de mémoire. (…) » (Editorial par Pierre Bayard et Soko Phay)
Compléments d’information
« De la mémoire à la post-mémoire » par Pierre Bayard
« Vann Nath et Séra, la mémoire cambodgienne entre deuil et espérance » par Soko Phay-Vakalis
« Rithy Panh, l’arpenteur du hors-champ » par Emmanuel Alloa
« Un théâtre épique non aligné » par Ashley Thompson et Éric Prenowitz
« Le Théâtre se tenant responsable » par Hélène Cixous
« Cambodge, me voici ou les voix de la compassion » par Jean-Baptiste Phou
« Extrait du roman L’Anarchiste de Soth Polin »