Le compositeur Him Sophy et le réalisateur Rithy Panh –tous les deux survivants du régime Khmer Rouge- sont à l’origine de Bangsokol: A Requiem for Cambodia. Première œuvre symphonique majeure à traiter du génocide, elle met sur scène le Metropolis Ensemble, le Taipei Philharmonic Chamber Choir et des instruments traditionnels Khmer dans une composition complexe qui mélange des sonorités purement cambodgiennes avec des éléments de la musique occidentale. Combinant musique, danse, projections et chants, ce requiem se veut un acte de remémoration et d’hommage aux presque deux millions de cambodgiens disparus lors du génocide. Pour le réalisateur Rithy Panh, Bangsokol est « un acte de mémoire vital. Il est une tentative de rendre leur dignité aux morts, de nous réconcilier avec notre passé, de donner un nom et un visage aux victimes, et de donner de la paix à leurs âmes ».
Ce spectacle complexe entend non seulement remémorer et rendre hommage aux victimes, mais aussi prendre part au nécessaire processus collectif de guérison.