Représentation des violences et modernité littéraire
2017-2018, bimensuel (semaines paires sauf modification), mardi, de 15 h à 18 h
Le XXe siècle a souvent été pensé comme un siècle de violences de masse dont l’Europe centrale et la Russie (puis l’URSS) ont été le théâtre privilégié. Ces violences, à l’origine de profondes mutations culturelles, ont influé considérablement sur l’évolution des cadres épistémologiques des études littéraires et des sciences humaines et ont donné lieu à un corpus protéiforme de récits littéraires, testimoniaux ou théoriques (voire d’œuvres visuelles) qui interrogent la légitimité de la culture et des savoirs tout en contribuant à une construction de nouveaux modèles représentationnels. Comment cette complexité s’articule-t-elle aux modernités littéraires du XXe siècle ? Comment ce corpus intègre-t-il (ou rejette) l’héritage des avant-gardes et comment la création de nouveaux dispositifs narratifs réactive-t-elle la dimension de rupture propre à la modernité, alors même qu’elle vise parallèlement à restaurer le corps blessé de la culture ?