Les dénis de l’histoire, sous la direction de Pierre Bayard et d’Alain Brossat, Editions Laurence Teper, 2008
La question de savoir comment le passé, quand il est chargé de crimes et de violences, passe, c’est-à-dire le plus souvent ne passe pas car il est l’objet de différentes formes de dénis, est l’une de celles qui intéressent le plus notre modernité. Mais elle perd malheureusement à être examinée, comme c’est la plupart du temps le cas, à l’intérieur d’un seul pays ou d’une aire géographique limitée. Sur cette question, ce livre rassemble pour la première fois – dans des disciplines comme la science politique, l’histoire, la philosophie, la psychanalyse, la théorie littéraire, etc. – des spécialistes de l’Europe de l’Ouest et de l’Extrême-Orient, deux aires où les débats intellectuels sont actuellement hantés par la question de savoir comment nos sociétés vivent leur passé problématique. Plusieurs textes de ce volume sont consacrés à la Shoah, dont :
Alain Brossat, « Déni à la SNCF »
Ishida Yûji, « Surmonter le passé en Allemagne et au Japon »
Pierre-Yves Gaudard, « Mémoire, déni et refoulement collectif en Allemagne »
Elissa Mailänder Koslov, « Le mythe fondateur de l’Autriche contemporaine »