Organisation : Catherine Coquio, Nathan Réra et François Robinet
Tandis que les productions artistiques, littéraires et visuelles – cinéma, théâtre, photographie – au sujet du génocide des Tutsi perpétré au Rwanda en 1994 se sont très vite multipliées, l’écriture de l’histoire, tributaire des archives et des dispositions légales qui en régissent l’accès, doit se frayer un chemin entre les clichés des atavismes tribaux et les manipulations politiques conscientes, en particulier en France. Démêler ce qu’il en est du réel et de son incessante reconstruction dans les discours et images publics, tenter un état présent critique des savoirs et réflexions qu’il continue de susciter s’avère d’autant plus nécessaire que les enjeux d’ordres éthique, cognitif, pédagogique, judiciaire et politique, culturel et artistique, se croisent et souvent se brouillent, requérant un travail de différenciation, d’articulation et d’échange.